Originaire de Mayenne, Paule Veyre de Soras a fait ses débuts en politique au sein du Rassemblement National, le parti dirigé par Marine Le Pen. Elle s’est d’abord fait connaître en tant que suppléante de Jean-Michel Cadenas lors des élections sénatoriales de septembre 2023. Cette expérience lui a permis de se familiariser avec les rouages politiques et de renforcer sa présence dans le département.
Elle est aujourd’hui ambulancière de profession, diplômée d’un CAP et d’un diplôme d’Etat d’ambulancier (DEA).
Les élections législatives 2024
Lors des élections législatives de juin 2024, Paule Veyre de Soras a été investie par le RN pour représenter la 1ère circonscription de la Mayenne. Elle a réussi à se qualifier pour le second tour, recueillant 28,59 % des voix au premier tour, un résultat notable qui témoignait de la consolidation des positions du RN dans cette région.
Face à elle, Guillaume Garot, le député sortant socialiste, et Vincent Saulnier, représentant de l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI), ont également mené des campagnes vigoureuses. Finalement, lors du second tour, Veyre de Soras a consolidé son avance, obtenant suffisamment de soutien pour s’assurer un siège à l’Assemblée nationale.
Objectifs et priorités
Paule Veyre de Soras a centré sa campagne sur plusieurs axes clés, en résonance avec les préoccupations locales et nationales. Elle a mis en avant la sécurité, la lutte contre l’immigration clandestine, et le renforcement de la souveraineté nationale. Sa rhétorique est en phase avec les principes fondamentaux du RN, prônant une politique ferme et résolue sur les questions d’identité nationale et de sécurité intérieure.
En matière économique, Veyre de Soras s’est engagée à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) locales, à promouvoir l’emploi et à améliorer les infrastructures dans sa circonscription. Elle a également montré un intérêt particulier pour les problématiques agricoles, cherchant à défendre les intérêts des agriculteurs de la région, souvent confrontés à des défis économiques et environnementaux majeurs.
La victoire de Paule Veyre de Soras a été bien accueillie par ses partisans, qui voient en elle une représentante capable de porter leur voix au niveau national. Cependant, elle suscite également des critiques et des inquiétudes parmi ses opposants, notamment sur sa position ferme en matière d’immigration et de sécurité.
En dépit des controverses, Veyre de Soras se distingue par son dynamisme et sa capacité à mobiliser les électeurs. Son ascension rapide au sein du RN et sa récente élection témoignent de son influence croissante dans le paysage politique français.
La polémique
Lors d’une interview avec LeGlob-Journal, Veyre de Soras a tenté de défendre son parti contre les accusations de racisme en évoquant sa propre expérience personnelle, affirmant :
« J’ai comme ophtalmo un juif et j’ai comme dentiste un musulman »
Cette déclaration, visant à démontrer la diversité des relations personnelles de la candidate, a été largement critiquée pour son manque de pertinence et de sensibilité. Elle a rappelé les propos similaires de Nadine Morano en 2012, qui avaient également suscité la controverse.
Les réactions à ces propos ne se sont pas fait attendre. La députée écologiste Sandrine Rousseau a qualifié la déclaration de révélatrice d’un « naturel qui revient au galop », tandis qu’Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a également exprimé son étonnement sur les réseaux sociaux. Ces commentaires ont alimenté le débat sur la capacité du RN à se distancier des propos et des idées de son fondateur, Jean-Marie Le Pen, connu pour ses positions antisémites et racistes.
Veyre de Soras a également cherché à minimiser les liens avec les idées de Jean-Marie Le Pen en soulignant que le parti avait évolué sous la direction de Marine Le Pen et Jordan Bardella. Elle a affirmé que « Marine a pris un autre voile », une expression maladroite qu’elle a rapidement corrigée en parlant de « direction ».
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